microbiote intestin syndrome de fatigue chronique SFC EM

Se sentir fatigué, très fatigué et même totalement vidé. Avoir l’impression de ne jamais arriver à vraiment récupérer quoi que vous fassiez : plus de repos, moins d’activité, prise de vitamine C, etc. C’est un peut comme si votre batterie ne pouvait plus être recherchée correctement ou qu’elle déchargeait à toute vitesse à la moindre sollicitation, comme si elle était devenue défectueuse. Cela vous parle ! Vous êtes peut-être concerné par le syndrome de fatigue chronique. 

Cette page contient une vidéo juste ci-dessous, des informations complémentaires sous la vidéo puis un article résumé sur les liens entre le syndrôme de fatigue chronique et l’intestin.

Le syndrome de fatigue chronique ou encéphalomyélite myalgique (SFC-EM)

Le syndrome de fatigue chronique (SFC), encore connu sous le nom d’encéphalomyélite myalgique (EM) est une maladie caractérisée par une fatigue persistante et inexpliquée, qui dure au minimum depuis plus de 6 semaines chez l’adulte et 4 semaines chez l’enfants ou les adolescents, et ne peut pas être attribuée à une autre cause médicale connue.

Au moins 130 000 à 270 000 personnes sont concernées par cette situation. Ces estimations sont probablement en-dessosu de la vérité puisque le diagnostic est généralement difficile en l’absence de marqueurs biologiques caractéristiques. Ce sont majoritairement des femmes qui sont concernées.

Les signes du SFC-EM :

  • Fatigue persistante et inexpliquée ;
  • Douleurs musculaires et articulaires ;
  • Sensation de fatigue cognitive (difficulté à penser, à apprendre ou à se concentrer) ;
  • Malaises après effort physique ou mental ;
  • Sensation d’épuisement permanent.

Dans cette vidéo, je vous propose de mieux comprendre le syndrôme de fatique et son lien avec l’intestin. L’altérationn de l’état de l’intestin – intestin irritable – et du microbiote intestinal (dysbiose) favorise le dévoleppement et l’entretien du SFC-EM.

À PROPOS DE CETTE VIDÉO

0:26 Distinction entre SFC et les autres états de fatigue

6:22 Mieux comprendre le SFC – La piste intestinale (intestin irritable)

8:25 Mieux comprendre le SFC – La dysbiose intestinale

11:22 Les solutions possibles pour soulager le SFC

11:35 Favoriser une bonne digestion

13:54 Attention aux sensibilités alimentaires

16:02 Les compléments alimentaires

Retrouvez d’autres informations complémentaires en-dessous de la vidéo.

Le syndrome de fatigue chronique (SFC-EM) – la piste intestinale

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Des compléments alimentaires en liens avec ce qui est abordé dans la vidéo sont présentés plus bas dans l’article écrit.

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VIDÉOS COMPLÉMENTAIRES

► Vitamine D : Comment réduire déficits et carences ? https://youtu.be/GqXQtxM2uBI

► Les combinaisons alimentaires https://youtu.be/Hd2fQFzyb98

Quels sont les liens entre l’intestin et le syndrome de fatigue chronique ?

Le SFC-EM est difficile à diagnostiquer. En effet, en dehors de la fatigue chronique, d’autres symptômes doivent être présents et les autres causes connues pouvant mener à cette situation doivent être éliminer. Et comme il n’y a pas de marqueurs biologiques spécifiques, de nombreuses personnes s’ens’entendent dire que tout va bien, malgré les soufrances qu’elles renssentent.

Autant dire qu’il est malheureusement commun de passer des mois voire des années dans l’attente d’un diagnostic. Et une fois le diagnsotic posé, on apprend qu’il n’y a aucun traitement validé pour résoudre ce problème. Il faut apprendre à vivre avec la maladie. Et quand on demande qu’elle est la cause du SFC, d’où vient le problème, c’est assez embarassant. On trouve que les causes et mécanismes sont encore méconnus.  

Les causes exactes du SFC-EM sont considérées comme inconnues. Certaines théories suggèrent que des infections virales, des traumatismes physiques ou psychologiques, des facteurs environnementaux pourraient jouer un rôle dans son déclenchement. Il pourrait encore s’agir d’une maladie du système immunitaire, du système nerveux autonome et des mitochondries, les « centrales énergétiques » de nos cellules. Autant de pistes intéressanres à explorer, mais sans rien de solide.

Il existe portant un lien majeur entre tout cela avec l’intestin. La plupart de personnes concernées par le SFC-EM présentent un intestin irritable et un déséquilibre du microbiote intestinal (une dysbiose intestinale) important.

1- L’intestin régule le système immunitaire

Environ 70% des cellules immunitaires se trouvent au niveau de l’intestin, faisant de celui-ci un centre névralgique pour notre défense contre les maladies. Les bactéries bénéfiques présentes dans notre flore intestinale collaborent avec ces cellules immunitaires pour identifier et neutraliser les agents pathogènes.

Lorsque le microbiote intestinal se déséquilibre et ne régule donc plus correctement les réactions immunitaires, des maladies en liens avec le système immunitaire s’installent.

2- L’intestin conditionne l’état du système nerveux

L’intestin possède un système nerveux important, le système nerveux entérique, encore appelé le “deuxième cerveau”. Il communique étroiterment avec le cerveau grâce au nerf vague, qui relient directement l’intestin au cerveau. Les neurotransmetteurs comme la sérotonine, dont 90% est produite dans l’intestin, jouent un rôle clé dans la régulation de l’humeur et du bien-être, mais aussi de l’apprentissage et de la mémoire.

Le niveau d’agression de l’intestin conditionne également les intéractions avec le cerveau. Par exemple, avec un intestin irritable (irrité serait plus juste !), provoque une stimulation excessive du cerveau qui favorise :

  • une baisse de la sérotonine
  • une inflammation du système nerveux (neuro-inflammation)
  • une plus grande sensibilité au stress (qui lui-même favorise l’intestin irritable – un vrai cercle vicieux !)

Ainsi, un déséquilibre intestinal peut mener à des troubles comme l’anxiété et la dépression,  mais aussi des troubles cognitifs.

3- L’intestin régule l’état métabolique de l’organisme

L’intestin est également un régulateur majeur de notre état métabolique. Un intestin en bonne santé aide à maintenir un métabolisme efficace, prévenant les problèmes comme l’obésité et le diabète, mais aussi la fatigue chronique.

Certaines bactéries intestinales produisent des acides gras à chaîne courte (AGCC) comme le butyrate, l’acétate et le propionate. Ces métabolites jouent un rôle clé dans le fonctionnement mitochondrial. Par exemple, le butyrate est une source d’énergie importante pour les cellules de l’intestin et influence la production d’ATP (l’énergieutilisée par nos cellules) dans les mitochondries. De plus, les AGCC peuvent moduler l’expression des gènes (l’activité de certaines fonctions) liés au métabolisme mitochondrial et améliorer l’efficacité la production d’énergie.

La détérioration du microbiote intestinal peut donc fortement altérer la capacité de production d’énergie cellulaire par les mitochondries.

Quelles solutions pour soulager le syndrome de fatigue chronique ?

Comme dans toutes les problématiques de terrain, il convient de renforcer le terrain pour voir les symptômes régresser. Dans le syndrome de faigue chronique, nous observons des problèmes au niveau de l’intestin (dysbiose et irritation), et des conséquences sur l’état métabolique des mitochondries, de communication des neurones et de régulation du système immunitaire.

Il convient donc d’agir pour renforcer l’état intestinal et de soutenir l’immunité, la communication des neurones et les mitochondries.

1- Soutenir la communication des neurones

Les système nerveux transmet des informations grâce aux neurones et aux neurotransmetteurs. Le cerveau peut ainsi recevoir correctement les informations en provenance de la périphérie et répondre efficacement. Tout ce qui découle de l’implication du système nerveux nécessite des neurotransmetteurs. Si ces derniers ne sont pas produits en quantité suffisante ou que leur présence au niveau des récepteurs est trop éphémère, de nombreux troubles apparaissent. L’encrassement des tissus (l’accumulation de toxines en général ou l’intoxication aux métaux lourds), des carences nutritionnelles ou un déséquilibre du microbiote intestinal sont les causes majeures de la diminution des neurotransmetteurs.

Réduire les carences nutritionnelles est une piste pouvant apporter un soulagement. Voici les nutriments les plus importants dans la synthèse des principaux neurotransmetteurs :

  • Sérotonine : vitamines B2, B3, B6, B9, B12, D, fer, zinc
  • Dopamine : vitamines B3, B6, B9, B12, D, magnésium, calcium, fer
  • Noradrénaline (norépiné- phrine) : vitamines B3, B6, B9, B12, C, magnésium, calcium, fer, cuivre
  • GABA : vitamines B1, B6, C, magnésium, manganèse, zinc

Le soleil et la respiration de qualité sont également intéressants pour améliorer les taux de neurotransmetteurs. Des plantes peuvent être un soutien de taille. Par exemple, la bacopa soutien l’axe de la dopamine. L’association rhodiola – safran – thé vert soutient la sérotonine et le GABA.

Le bleu de méthylène, que je vais mentionné et présenté plus en détails un peu plus bas, joue un rôle important pour maintenir plus longtemps les neurotransmetteurs actifs. Les neurotransmetteurs les plus concernés sont la sérotonine, la dopamine et la neurodrénaline. Le bleu de méthylène réduit la dégradation naturelle de ces neurotransmetteurs, leur permettant de maintenir une meilleure efficacité de communication.

D’autre part, une dysbiose intestinale s’accompagne très souvent de troubles du système nerveux. Le micrbiote produit une quantité importante de neurotransmetteur (sérotonine, dopamine, GABA, etc.). Par exemple, pour la sérotonine, la production intestinale représente environ 90-95% de toute la sérotonine du corps.

2- Soutenir l’immunité

L’immunité est modulée par certaines vitamines. Les plus importantes sont les vitamines C, D et K. Il est possible d’aller chercher assez facilement les vitamines C et K dans l’alimentation. Pour la vitamine D, c’est plus dificile car l’alimentation en fournit très peu (au maximum 10 à 20% de nos besoins, qui en moyenne de 3000 à 6000 unités par jour selon les personnes). C’est principalement avec l’exposition solaire que nous avons notre vitamine D. Mais tout le monde n’arrive pas à s’exposer suffisamment au soleil et même en s’exposant correctement, certaines personnes ne peuvent pas en produire assez. La supplémentation peut donc s’avérer être une très bonne solution.

Attention avec la vitamine K si vous êtes sous traitement anticoagulant.

Voir ma vidéo Vitamine D : Comment réduire déficits et carences ? https://youtu.be/GqXQtxM2uBI

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3- Soutenir les mitochondries

Les mitochondries sont les centrales énergétiques de nos cellules. Pour produire de l’énergie, elles ont besoins d’oxygène, de vitamines (B1, B2, B3, B5, B6, B12, C et E), de minéraux (magnésium, fer) et de ceraines molécules naturellement produites par l’organisme (glutathion, coenzyme Q10). Avec un intestin fragilisé ou une digestion défectueuse, la nutrition de l’organisme est moins bonne. les déficits nutritionnels s’installent plus facilement. Et lorsque l’organisme fatigue ou qu’il fonctionne au ralentit, la production de certaines molécules peut être fortement diminuée.

Le choix des aliments et une meilleure digestion vont déjà contribuer à renforcer l’état nutritionnel. La supplémentation peut avoir un intérêt pour permettre d’avoir plus facilement les nutriments nécessaires. Un complexe ou seulement certains nutriments peuvent être testés pour voir si cela vous apporte une amélioration. une cure sur un mois ou deux permet déjà de voir si une différence s’installe.

Un complexe pour soutenir les mitochondries avec des vitamines B, du coenzyme Q10, du PQQ , du magnésium et de la NAC. (Sur ce produit, bénéficier d’une remise de 10% sur votre 1ère commande, avec le code promo PEREZ10)

Le bleu de méthylène est une molécule de synthèse, inventé comme colorant pour l’industrie puis utilisée comme médicament. L’étendu de ces actions thérapeutiques est assez large. Mais ce qui nous intéresse ici, ce sont ses effets sur le fonctionnement des mitochondries particulièrement intéressants.

Le bleu de méthylène peut agir comme un transporteur d’électrons alternatif dans la chaîne de transport des électrons des mitochondries. Sans rentrer dans les détails de son implication dans le transport d’électron au sein des mitochondries, a la capacité de renforcer l’efficacité de la respiration cellulaire donc d’augmenter la production d’énergie (ATP). Cette action sur le fonctionnement des mitochondries améliore les fonctions cérébrales et musculaires, réduit la fatigue et renforce la capacité de fonctionnement de toutes les cellules.

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4- Soutenir le microbiote intestinal

Le microbiote intestinal évolue en fonction de notre alimentation. le choix des aliments est donc très important. Apporter une quantité suffisante de fibres alimentaires (fruits, légumes, fruits à coque, légumes secs) est primordiale, quand on arrive à tolérer leur présence abondante.

Favoriser une bonne digestion est un pilier capital pour soutenir le microbiote. Une bonne mastication et la consommation de quantités alimentaires que nous sommes en mesure de digérer sont importantes. Une bonne digestion passe aussi par le choix des aliments, en évitant le plus possible les aliments qui sont mal tolérés et en privilégiant les mélanges alimentaires que notre corps est en capacité de digérer. Les combinaisons alimentaires favorables, encore appelées compatibilités alimentaires, les associations d’aliments qui respectent notre physiologie digestive. Cela permet de digérer plus efficacement en demandant moins d’effort à l’organisme. Dans le contexte de la fatigue chronique, cet aspect est loin d’être négligeable.

Ainsi, en agissant sur plusieurs paramètres pour soutenir les fonctions clés, affaiblies, et pour renforcer l’état de l’intestin (réduire les agression et améliorer l’état du microbiote), vous pouvez renforcer votre potentiel énergétique. Toutefois, comme il s’agit d’un problème de terrain profond, il convient d’avoir un perspective d’amélioration sur plusieurs mois (6 à 12 mois).